Le bruxisme infantile est un phénomène fréquent qui inquiète de nombreux parents. Cet article vous explique comment reconnaître le bruxisme chez l'enfant, quand il faut s'en préoccuper et quelles solutions existent pour le prendre en charge efficacement. Découvrez également pourquoi une approche préventive dès le plus jeune âge est cruciale pour éviter les complications à l'âge adulte.Le bruxisme infantile est un phénomène fréquent qui inquiète de nombreux parents. Cet article vous explique comment reconnaître le bruxisme chez l'enfant, quand il faut s'en préoccuper et quelles solutions existent pour le prendre en charge efficacement. Découvrez également pourquoi une approche préventive dès le plus jeune âge est cruciale pour éviter les complications à l'âge adulte.
Qu'est-ce que le bruxisme chez l'enfant ?
Le bruxisme infantile se caractérise par le grincement ou le serrement involontaire des dents, principalement pendant le sommeil. Ce phénomène touche entre 15% et 35% des enfants selon les études [1]. Bien que souvent bénin, le bruxisme peut parfois avoir des conséquences sur la santé bucco-dentaire et le bien-être de l'enfant s'il persiste.
Les différents types de bruxisme infantile
On distingue deux formes principales de bruxisme chez l'enfant :
- Le bruxisme du sommeil : il survient la nuit, de façon inconsciente
- Le bruxisme d'éveil : plus rare, il se produit pendant la journée
Quelles sont les causes du bruxisme chez l'enfant ?
Le bruxisme infantile a des origines multifactorielles. Parmi les principaux facteurs de risque, on retrouve :
- Le stress et l'anxiété
- Les troubles du sommeil
- Une mauvaise posture
- Des problèmes respiratoires (apnées du sommeil, allergies)
- Des facteurs génétiques
Une étude récente a mis en évidence un lien entre certains polymorphismes génétiques et la présence de bruxisme chez l'enfant [2]. Ces découvertes ouvrent de nouvelles pistes pour mieux comprendre les mécanismes en jeu.

Comment reconnaître le bruxisme chez son enfant ?
Certains signes peuvent alerter les parents sur la présence d'un bruxisme chez leur enfant :
- Bruits de grincement de dents la nuit
- Douleurs à la mâchoire au réveil
- Usure anormale des dents
- Maux de tête fréquents
- Fatigue au réveil
Il est important de consulter un professionnel de santé en cas de doute pour obtenir un diagnostic précis.
Quand faut-il s'inquiéter du bruxisme infantile ?
Dans la majorité des cas, le bruxisme chez l'enfant est un phénomène transitoire qui disparaît avec l'âge. Cependant, certaines situations nécessitent une prise en charge :
- Bruxisme intense et fréquent
- Douleurs importantes
- Usure dentaire sévère
- Troubles du sommeil associés
- Impacts sur la qualité de vie de l'enfant
Une consultation chez un pédodontiste ou un orthodontiste permettra d'évaluer la gravité du bruxisme et de proposer un traitement adapté si nécessaire.
Quelles sont les solutions pour traiter le bruxisme infantile ?
La prise en charge du bruxisme chez l'enfant repose sur une approche globale et personnalisée. Voici les principales options thérapeutiques :
Techniques de relaxation et gestion du stress
Apprendre à l'enfant des exercices de respiration et de relaxation peut aider à réduire le bruxisme lié au stress. Des séances de sophrologie ou de méditation adaptées aux enfants peuvent être bénéfiques.
Amélioration de l'hygiène de sommeil
Mettre en place une routine du coucher apaisante et limiter les écrans avant le sommeil favorisent un meilleur repos et peuvent diminuer le bruxisme nocturne.
Orthèses dentaires de protection
Dans certains cas, le port d'une gouttière sur mesure la nuit peut être recommandé pour protéger les dents de l'usure liée au bruxisme.
Rééducation myofonctionnelle
Des exercices ciblés permettent de rééduquer les muscles de la mâchoire et de la langue pour réduire les tensions responsables du bruxisme.
Traitement des troubles respiratoires
La prise en charge d'éventuelles apnées du sommeil ou d'allergies chroniques peut contribuer à diminuer le bruxisme.
Comment prévenir le bruxisme chez l'enfant ?
La prévention joue un rôle essentiel dans la gestion du bruxisme infantile. Voici quelques conseils pour limiter les risques :
- Favoriser un environnement calme et serein à la maison
- Encourager une alimentation équilibrée
- Limiter la consommation de sucres et de boissons acides
- Veiller à une bonne posture, notamment pendant le sommeil
- Pratiquer une activité physique régulière
Une surveillance régulière de la santé bucco-dentaire de l'enfant permet également de détecter précocement les signes de bruxisme.
L'importance d'une prise en charge précoce
Bien que souvent bénin, le bruxisme infantile ne doit pas être négligé. Une prise en charge adaptée dès le plus jeune âge permet de :
- Limiter l'usure dentaire
- Prévenir les troubles de l'articulation temporo-mandibulaire
- Améliorer la qualité du sommeil de l'enfant
- Réduire les risques de complications à l'âge adulte
En effet, le bruxisme peut persister à l'âge adulte s'il n'est pas traité précocement. C'est pourquoi des solutions innovantes comme Bruxless sont en cours de développement pour offrir une prise en charge optimale du bruxisme. Bien que destiné aux adultes, notre dispositif révolutionnaire illustre l'importance d'une approche globale et personnalisée dans le traitement du bruxisme.
Conclusion
Le bruxisme chez l'enfant est un phénomène complexe qui nécessite une attention particulière. En étant vigilants aux signes évocateurs et en consultant un professionnel de santé au moindre doute, les parents peuvent agir efficacement pour préserver la santé bucco-dentaire de leur enfant. Une prise en charge précoce et adaptée permet non seulement de soulager les symptômes, mais aussi de prévenir les complications à long terme. N'hésitez pas à consulter un spécialiste pour obtenir un diagnostic précis et des conseils personnalisés.
Sources :
[1] Serra-Negra JM, et al. Prevalence of sleep bruxism in a group of Brazilian schoolchildren. Eur Arch Paediatr Dent. 2010;11(4):192-5.
[2] Scariot R, et al. Sleep bruxism and separation anxiety trajectories were weakly associated. Sleep Med. 2022;14(2):183-8.
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